Jardiner, ce n’est pas seulement cultiver de belles fleurs et de bons légumes. C’est aussi préserver l’équilibre naturel d’un petit bout de nature, avec sa ribambelle d’insectes et de petits animaux, et même ses mauvaises herbes. Il est temps de changer nos habitudes et d’adopter les gestes du jardinage biologique.
La rotation des cultures
La rotation des cultures consiste à utiliser efficacement les réserves nutritives du sol en alternant les cultures de légumes ayant des besoins différents. Cela évite les carences et empêche la prolifération des parasites et des maladies spécifiques à une famille de légumes. Les légumes potagers peuvent être divisés en quatre catégories : les légumes-graines, les légumes-racines, les légumes-feuilles et les légumes-fruits.
Il est possible de diviser le potager en quatre parties et de faire une rotation sur quatre ans : légumes-graines, légumes-feuilles, légumes-racines, légumes-fruits. La première année, les légumes-graines enrichissent le sol en azote, la deuxième année, les légumes-feuilles utilisent l’azote des précédentes, la troisième année, les légumes-racines puisent les réserves en profondeur, et la quatrième année, les légumes-fruits apportent de la matière organique via du compost en début de culture.
Pratiquer le paillage
Le paillage est une technique consistant à recouvrir le sol pour réguler la température et l’humidité, améliorer la qualité de la terre et des récoltes, et faciliter l’entretien du jardin. Il permet de limiter les arrosages et la taille des mauvaises herbes, et contribue à la préservation de la biodiversité en augmentant la présence de microfaune, tels que les vers de terre, qui sont essentiels à la vie du sol. En résumé, le paillage est un moyen efficace pour entretenir son jardin tout en préservant l’environnement mais les incovenients du paillage sont aussi nombreux.
Économie l’eau
Pour économiser l’eau dans votre jardin sans compromettre sa santé, il est important de réduire au minimum la culture de plantes qui ont un besoin en eau élevé comme les pétunias, les bégonias, les impatiens, les hostas, etc. Il est préférable de les remplacer par des espèces locales ou des plantes de climat méditerranéen qui ont des feuilles coriaces et grises ou duveteuses et qui sont naturellement sobres en eau. Il faut faire attention aux espèces exotiques tropicales qui viennent de climats chauds et humides et qui ont un besoin en eau élevé. Il est également conseillé d’acheter des jeunes sujets qui s’adapteront progressivement aux précipitations locales et de ne pas les planter trop près les uns des autres pour qu’ils puissent bénéficier au maximum de l’eau apportée par les pluies.
La récupération de l’eau de pluie et le paillage entre les cultures peuvent également aider à économiser l’eau. Il est préférable de faire des arrosages espacés mais abondants plutôt que des petits arrosages quotidiens pour permettre au sol de sécher entre deux apports d’eau, ce qui est essentiel pour une bonne oxygénation des racines et pour créer une réserve d’eau en profondeur. Enfin, il est important de ne pas arroser pendant les heures les plus chaudes de la journée car une grande partie de l’eau serait immédiatement évaporée.
Traitement natuel des plantes
Même avec une diversité de plantes et de milieux créés dans le jardin, il est possible que des ravageurs et des maladies prolifèrent. Il peut alors être nécessaire de traiter. Il existe des produits naturels tels que des préparations à base de plantes, du savon noir, de l’huile de paraffine et des insecticides végétaux à base de pyrèthre (naturel, pas de synthèse qui serait toxique pour l’homme). Il est aussi possible de recourir à la lutte biologique en introduisant des animaux capables de parasiter ou de dévorer d’autres organismes, comme Heterorhabditis, un nématode qui dévore les larves d’otiorhynques, très efficace sur les plantes en pot.
Cependant, cette technique est assez délicate et coûteuse en raison de la manipulation d’organismes vivants. Il est important de bien diagnostiquer le problème avant de se lancer dans des traitements inutiles. Il est également conseillé de connaître les insectes auxiliaires pour les préserver car il est facile de les confondre avec des insectes nuisibles. Par exemple, une larve de coccinelle peut être considérée comme indésirable alors qu’elle est en réalité un grand dévoreur de pucerons.