Cuisine : l’indice de réparabilité élargi à de nouveaux matériels en 2022

Cuisine : l’indice de réparabilité élargi à de nouveaux matériels en 2022

Depuis 2021, une obligation d’affichage s’impose aux enseignes qui commercialisent certains équipements électro-ménagers. L’étiquette à mettre en évidence sur les produits présente une note sur 10 qui évalue leur niveau de réparabilité dans le temps. Objectif du dispositif : allonger leur durée de vie et lutter contre l’obsolescence programmée ou non.

Afin de sécuriser leur outil de travail et assurer sa durabilité, les restaurateurs se doivent d’assurer un entretien régulier de leur gros électroménager. Ils disposeront bientôt d’informations indicatives dès l’achat sur le niveau de résistance de certains de leurs appareils, et leur capacité à perdurer sur le moyen et long terme.

Un étiquetage bientôt obligatoire pour les lave-vaisselles

L’an dernier, une nouvelle réglementation instaurée par la Loi de février 2020 relative à lutte contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, oblige en effet les distributeurs concernés à afficher un indice de réparabilité sur certains des produits électro-ménagers qu’ils commercialisent.

A ce jour, les équipements visés par cette mesure n’intéressent pas directement les professionnels du secteur HCR (Hôtels, Cafés, Restaurant) et de la maintenance d’une cuisine professionnelle, à l’exception du lave-linge à hublot utilisé par les structures d’hébergement. A compter du 4 novembre 2022, le dispositif s’élargira toutefois à d’autres catégories de matériels, dont le lave-vaisselle (quel que soit le modèle) et le lave-linge dit « top » (à chargement par le dessus).

Concrètement, quelles seront les modalités d’application de l’indice de réparabilité sur ces équipements ? Les règles restent identiques à celles qui ont été déjà mises en œuvre en 2021.

Cinq critères de réparabilité

Elles consisteront, pour les enseignes, à apposer une étiquette dévoilant un indice de réparabilité fournie par le fabricant : il s’agit d’une note de 1 à 10 dont l’échelle d’évaluation repose sur cinq critères.

  1. Documentation : la durée pendant laquelle le producteur s’engage à rendre disponibles et accessibles gratuitement les documents techniques de ses appareils auprès des réparateurs et des consommateurs.
  2. Démontabilité et accès, outils, fixations : cette catégorie mesure la facilité avec laquelle le produit peut être démonté, et avec quels outils. Le type de fixations installées sur l’équipement est aussi pris en compte.
  3. Disponibilité des pièces détachées : la part de la note attribuée par ce critère est calculée en fonction du nombre d’années pendant lesquelles les pièces détachées correspondant au modèle à réparer sont en stock, et dans quel délai elles peuvent être livrées aux demandeurs.
  4. Prix des pièces détachées : ici, c’est le rapport entre le prix de vente des pièces détachées et celui du produit, qui est considéré
  5. Spécifiques : dans cette partie, des sous-critères propres à la catégorie de produits, sont appliqués.

Cet indice de réparabilité vise à sensibiliser les consommateurs et professionnels sur la possibilité qu’ils ont, en cas de panne, de prolonger l’usage de leur matériels plutôt que de le remplacer par un neuf. L’objectif poursuivi par le législateur s’inscrit dans une action globale destinée à lutter contre l’obsolescence, programmée ou non. Mais aussi réduire le volume des déchets générés par la mise au rebut d’appareils électro-ménagers encore viables, et limiter le gaspillage de ressources naturelles nécessaires à leur fabrication.

No Comments

Post A Comment